Comment tout à débuté…

Si vous êtes ici, il est fort probable que vous soyez un proche aidant. Si c’est le cas, MERCI !

Ce que vous faite est inestimable, et un don de soi extraordinaire. Ceci étant dit, être proche aidant est parfois difficile. Et de mes nombreuses rencontres avec d’autres proches aidants, je sais que le sentiment d’isolement est bien présent pour plusieurs.

C’est de ces rencontres qu’est né l’idée de faire un balado et un blogue pour parler d’une expérience commune, de partager quelques trucs amassés par-ci, par-là et bien sûr, peut-être apporter un peu de réconfort à un proche aidant seul chez lui avec son proche aidé, qui ‘’vole’’ un peu de temps dans sa journée bien chargée pour écouter un balado ou ‘’scroller’’ sur ses médias sociaux.

Je suis Éric, un proche aidant pour ma proche aidée diagnostiquée avec la maladie d’Alzheimer.

En 2020, suite à son diagnostic, nous avons décidé mon conjoint et moi d’acheter une petite roulotte, de partir de Gatineau et de s’installer avec elle au chalet en Mauricie. Un petit projet qui lui permettait de profiter de son chalet et du lac pour l’été …. Nous ne sommes jamais repartis !

Bien sûr nous connaissions la maladie d’Alzheimer et son fatidique effet sur les gens qui en sont atteints, mais comme proche aidant, nous n’avions aucune idée de la tâche que nous avions choisi alors de faire.

Nous avons alors accumulé lectures, webinaires, formations, mais d’être présent au quotidien avec une personne atteinte d’Alzheimer, c’est différent ! Et d’autant plus que malgré une maladie commune, chaque personne est différente, avec un vécu qui lui appartient et donc la maladie se vit différemment pour la personne aidée, ses proches aidants et leur entourage.

Bien sûr cette expérience de proche aidance nous a permis de rencontrer beaucoup d’autres personnes qui vivent une expérience qui ressemble beaucoup à la nôtre. Et ce qui m’étonne à chaque fois, c’est de m’apercevoir que ceux-ci sont souvent laissés à eux-mêmes par le système de santé, isolés et ne sachant pas où chercher de l’aide ou de l’information. En particulier quand le proche aidant est une personne âgée dont le conjoint ou la conjointe est son proche aidé.

Alors voilà, si ma simple expérience peut permettre à un seul proche aidant d’être moins dépourvu face à cette maladie, je dirai mission accomplie. Et qui sait, peut-être ensemble pourrons -nous créer une petite communauté bienveillante pour alléger un peu le moral de ceux, qui comme nous, deviennent des prothèses cognitives !

Éric